Brasserie et tiers lieu
Lieu : Nantes (44)
Maître d’ouvrage : Brasserie Tête Haute
Architectes : Collectif FARO
Bureaux d’études : Oteis TCE / Ingeligno BE Bois/Barreau Charbonnet Design – De Long en Large paysage calendrier : Concours 2022
Surfaces : s.u. 2800m², 1800 m² ext.
Coût d’objectif : 4 800 000 € H.T.
La brasserie artisanale et d‘insertion Tête Haute s’implantera sur le site du Bois des Anses, dans le quartier du Nouveau Doulon, démonstrateur d’un projet urbain innovant à l’identité singularisée par un paysage agricole réactivé. L’entreprise participera pleinement de ce projet urbain résilient, en inscrivant dans le territoire des pratiques de production agricole et industrielle support de nouvelles configurations sociales, spatiales, symboliques. Le projet social et industriel de Tête haute révèle ce continuum « culture-socialité-ressources » qui ouvre le mode de production à l’enjeu de l’économie des communs, dont la question est au coeur des innovations sociales et géographiques de la métropole nantaise. La dynamique maraîchère et hydraulique, propre au cycle de production de la bière et de la culture du houblon qui lui est associée, s’inscrira dans la maille paysagère et urbaine portée par la métropole sur ce site (étoile verte nantaise), dans une logique de chaîne vertueuse et polyfonctionnelle, où l’eau est un paysage ressource et vivier d’activités collectives. La pratique productive et culturale de Tête Haute s’inscrit dans des cycles de socialité synonymes d’entraides et de services rendus (événements agricoles) mais également dans une atmosphère festive et culturelle, un tiers lieu aux valeurs de convivialité et d’ouverture. Dans ce contexte tant programmatique qu’urbain, le projet architectural veillera à offrir un bâtiment ressource à la fois du développement de l’outil industriel de Tête Haute comme de produire un tiers lieu, support de nouvelles convivialités pour le Bois des Anses.
> Une «halle des possibles» :
Dans une complémentarité avec l’installation des exploitations agricoles avoisinantes et la démonstration du principe de « ville fertile », une « halle des possibles » mêlant monde urbain et monde agricole dans un même bâtiment est ici proposé, un lieu collecteur du brassage social.
> Une «halle productive» :
L’outil batimentaire sera au service du process brassicole, par une typologie constructive de structure bois de grande portée, libérant le plan bâti et permettant son l’évolutivité dans le temps, ou sa réversibilité. Le projet social porté par les 50 salariés, dont 30 sont prévus en conventionnement d’insertion avec un accompagnement de professionnalisation, est le coeur des préoccupations de conception d’ambiance du bâtiment (qualités de matériaux, lumière naturelle, qualité thermique et acoustique, convivialité).
> Un bâti «bioclimatique et décarbonné»:
La désirabilité du bâtiment sera affichée dans une architecture de qualité, située, sobre et ouverte. La superstructure exprimera une construction bois bioclimatique, d’échelle et de nature à former une transition – et une innovation – entre les voies structurantes pour le nouveau quartier et les fermes existantes.